Pour aller plus loin, consultez notre article : Manufacturiers innovants les technologies derrieres l’industrie 4.0
D’après une étude de KPMG, le marché mondial des nouvelles technologies appliquées au secteur industriel, a atteint plus de 200 milliards de dollars l’an dernier et augmentera de 60% pour atteindre 320 milliards de dollars d’ici 2020.
Beaucoup d’industriels pensent que l’acquisition de technologies suffira à leur permettre de réussir leur transformation numérique. Mais la seule mise en place des technologies n’est pas suffisante, il est important de maximiser leurs utilisations et voir comment en tirer le meilleur profit.
Les nouvelles technologies pourront à elles seules aider les fabricants de passer d’une base de données simple sur Excel à la récolte et à la gestion d’énormes quantités de données (Big Data) rendant possible la création de nouveaux services et solutions pour leurs clients. Mais, si elles sont mises en place seules, ces technologies risquent de fournir des données inexploitables. Pour une mise en place efficiente, les entreprises devront prendre du recul, se poser les bonnes questions, et suivre les bonnes pratiques des technologies choisies et des résultats désirés.
Pour aller plus loin, consultez notre article : Pourquoi est ce que votre entreprise devrait s’intéresser au big data ?
Chaque usine utilise ses données différemment, mais plus leur utilisation est maitrisée, plus le potentiel de croissance est grand. Pour les manufacturiers, lier le Big Data à l’Intelligence Artificielle permettra aux dirigeants de se poser les bonnes questions et d’utiliser les millions d’informations générées pour avoir les meilleures solutions. Il ne s’agit pas seulement de gagner du temps dans le traitement des données, mais également d’améliorer la précision et la qualité d’analyse au-delà des possibilités du cerveau humain.
Pour chaque innovation ou nouvelle technologie, le manufacturier devra déterminer les résultats à atteindre, examiner les procédés déjà mis en place et prévoir les changements qu’il devrait ou pourrait faire afin d’améliorer l’efficacité de son usine (Récolte et de utilisation des données, procédé de la chaine de production, Efficacité de l’équipement et détection des pannes…).
Car la mise en place d’une innovation doit commencer par une question simple : Quel est le problème qui doit être résolu ? Se poser cette question, sera la première étape pour que la bonne technologie soit adoptée et son utilisation maximisée.
La direction de l’entreprise ne doit pas être la seule à être impliquée dans les changements qui bouleverseront les systèmes et les procédés ou encore les méthodes de gestion et de production. La participation des employés concernés est d’autant plus importante qu’ils sont en première ligne des changements à apporter. Les employés et les managers, considèrent que l’utilisation de robots, de la big data et de l’intelligence artificielle aura un impact sur l’emploi dans leur secteur et craignent une diminution du nombre d’emplois. Afin de créer une collaboration efficace, il est important que tous les employés se sentent impliqués dans la mise en place du virage numérique, en perçoivent l’intérêt et se sentent rassurés sur l’avenir de leur métier.
Pour réussir son virage numérique, le manufacturier devra donner à ses employés les moyens d’innover, d’adopter et de s’adapter aux nouveaux processus et procédés.
Une bonne illustration de l’intérêt d’une collaboration efficace entre humains et machines est celle des «cobots». Ces robots peuvent travailler aux côtés des humains et permettent d’augmenter la sécurité des employés ainsi que la vitesse et la précision sur les lignes de fabrication sur lesquelles ils opèrent. Une personne seule ne fait plus une seule tâche, mais travaille à côté d’un robot pour améliorer son efficacité. La réussite de la collaboration entre les employés et les robots est la clé pour permettre aux usines de devenir plus agiles donc plus compétitives.
Enfin, à noter que KPMG prévoit la création de nouveaux emplois grâce à l’introduction des nouvelles technologies dans les usines. Les robots n’étant pas dotés de sensibilité et de capacité de jugement, la surveillance humaine sera toujours indispensable. Les emplois en usine vont donc inévitablement changer, mais ne disparaîtront pas. Les emplois deviendront plus qualifiés, axés sur le fait d’analyser les problèmes et d’identifier des solutions. La plus grande quantité d’informations disponibles nécessitera plus de cerveaux humains pour comprendre comment l’utiliser.
Le nouveau défi sera donc important. Les responsables des ressources humaines devront être capables d’identifier les nouvelles compétences et capacités qui seront requises, les employés actuels désireux et capables de monter en compétences devront être identifiés, les nouveaux talents devront être attirés, conservés et intégrés dans l’entreprise, et de nouvelles façons de travailler devront être développées. Et, en même temps, l’usine devra continuer à fonctionner et l’entreprise à grandir.