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Quel avenir pour les humains dans la nouvelle révolution industrielle ?

Dans un monde hyper-connecté où la productivité est devenue reine des priorités, l’Industrie 4.0 questionne une théorie angoissante : Est-ce que les travailleurs Humains seront encore en mesure de rivaliser avec leurs homologues robots, en termes de performance ?

Certains pensent que la plupart des emplois non qualifiés seront complètement éliminés et que les travailleurs non qualifiés restant verront leur salaire baisser considérablement.

Certains pensent que l’industrie 4.0 aura des effets néfastes sur les travailleurs humains…..

La robotique et la montée en puissance de l’intelligence artificielle devraient conduire à la disparition de 5,1 millions d’emplois au cours des cinq prochaines années.
Lors du Forum économique mondial de Davos, il a été souligné que l’industrie 4.0 aura un impact dévastateur sur l’emploi au niveau mondial.

La robotique et la montée en puissance de l’intelligence artificielle devraient conduire à la disparition de 5,1 millions d’emplois au cours des cinq prochaines années. Les robots remplaceront les humains dans diverses tâches répétitives – le combat qui existe actuellement entre les travailleurs et les robots sur des tâches basiques sera gagné par les robots. Ils peuvent travailler automatiquement, plus précisément, plus rapidement et plus longtemps. Le développement de l’Industrie 4.0 pourra également avoir un impact sur les professions intermédiaires telles que l’administration ou le service à la clientèle, où les tâches répétitives peuvent également et facilement être remplacées par des algorithmes d’intelligence artificielle.

D’autres pensent plutôt que cette révolution entraînera des changements positifs dans l’industrie.

L’expertise humaine sera toujours nécessaire.
A l’inverse, d’autres leaders de l’industrie manufacturière voient d’un oeil positif l’arrivée des solutions de l’industrie 4.0 : selon eux, l’industrie manufacturière aura besoin de plus de personnel qualifié une fois que l’industrie 4.0 commencera à s’installer. Une grande partie des travailleurs devront se redéployer : les tâches répétitives à faible valeur ajoutée seront remplacées par des robots et les humains pourront évoluer vers des tâches plus qualifiées, et avec plus de valeur ajoutée. Alors que les robots peuvent exécuter certaines tâches plus efficacement, il restera du devoir de l’homme de  les contrôler et éventuellement de détecter les problèmes techniques. Pour cette raison l’expertise humaine sera toujours nécessaire.

Par ailleurs, il est important de lutter contre les clichés et les préjugés des jeunes sur l’industrie : d’après  l’étude “Jeunesse et Industrie 2017”, conduite par les Arts et Métiers , seuls 39% des jeunes se considèrent informés et intéressés par l’industrie manufacturière. Ainsi, la formation et la lutte contre les clichés seront deux aspects nécessaires pour intéresser et impliquer les jeunes dans le secteur manufacturier. L’implication des jeunes dans cette nouvelle révolution permettra de faire face à la pénurie de main-d’œuvre qualifiée, grand challenge qui pourrait bien entraver la bonne mise en place de l’industrie 4.0. Afin de les attirer et les retenir, il faudra informer les jeunes sur les différents secteurs de l’industrie et sur leur potentiel.

Au niveau de la gestion du personnel, de nombreux changements sont à prévoir. Les ressources humaines font face à un défi majeur dans la mesure où la transition vers l’industrie 4.0 nécessitera une évolution massive des compétences, de la formation et du recrutement des travailleurs. Les chargés de ressources humaines devront identifier et accompagner les travailleurs à fort potentiel, qui devront ensuite être réorientés vers la formation nécessaire.

De nouveaux talents devront également être découverts, sélectionnés et attirés vers ces nouvelles usines intelligentes.

La même chose s’applique aux procédés et aux processus : ce nouvel environnement nécessitera le développement et la mise en place de nouvelles méthodes de travail et de nouveaux outils.

Certaines entreprises, comme la startup Fireside Analytics, ont déjà réalisé l’importance de la collecte des données pour les usines intelligentes. Elles offrent des solutions uniques et adaptées pour maximiser l’utilisation des données. Le but étant d’utiliser les données pour atteindre plus facilement  et plus rapidement les objectifs stratégiques fixés.

D’autres startups comme Oden Technologies visent à transformer les usines “classiques” en “usines intelligentes” en créant une plate-forme unique combinant cloud computing, logiciels et solutions matérielles. Cela permet aux manufacturiers de garder le contrôle de leur production grâce à un système de visualisation simple et intuitif. Ce système fournit des solutions aux problèmes de fabrication, permettant aux manufacturiers d’avoir la capacité d’observer les tendances et de prédire les résultats à l’avance.

Comme l’implémentation des solutions d’Industrie 4.0 est étroitement liée à l’amélioration de la réactivité et de l’adaptabilité des lignes de production, il en résulte des économies de temps considérables et donc une hausse majeure de la productivité. Cela permet aux entreprises de recentrer leurs ressources sur la maximisation de l’efficacité plutôt que sur la hausse des volumes. Ainsi, cette révolution est susceptible d’accroître la productivité, la qualité des produits, la fiabilité des livraisons, le lancement de nouveaux produits, etc.

Des preuves récentes démontrent également que robots et humains pourraient continuer à collaborer durant de nombreuses années. En effet, Mercedes a par exemple décidé de remplacer certains de ses robots par des Humains. En effet, les robots, bien que capables de mieux exécuter des tâches répétitives ne sont pas à même d’apporter une valeur ajoutée à la création de produits personnalisés et uniques.

Il est donc important pour chaque manufacturier de se concentrer sur les technologies de l’industrie 4.0 qui lui permettront d’obtenir les plus grands gains de valeur ajoutée.

Eeshaan Asaikar

Industrial Engineer and Researcher in Supply Chain Management. Currently working on applications of machine learning in distribution network design.

Clementine Roy

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